Question :
Est-il permis qu’une femme se propose d’elle-même en mariage à un homme ?
Réponse :
La sourate du Récit, en particulier, évoque de façon remarquable la rencontre du Prophète Moïse, parti d’Égypte pour échapper aux représailles de Pharaon, avec les deux filles de Chouaïb à un point d’eau, à l’entrée de la ville de Madian, comment il les avait aidées à s’approvisionner en eau devant une longue chaîne de gens qui se bousculaient et surtout comment cela s’était terminé par le mariage heureux entre ce visiteur particulier et l’une d’elles. La personne qui a proposé ce mariage est le père de deux filles, alors on peut comprendre que la fille ou ses parents peuvent proposer un tel mariage si l’homme demandé est pieux.
Les versets concernés disent :
« Au même moment, accourant de l’autre bout de la ville, un homme vint dire à Moïse : « Ô Moïse ! Les responsables sont en train de se concerter pour te tuer. Sauve-toi ! C’est un conseil loyal que je te donne ». Pris de peur et toujours sur ses gardes, Moïse quitta la ville en disant : « Seigneur ! Délivre-moi de ce peuple injuste ! »
Et ayant pris la direction de Madyan, il se dit : « Peut-être que mon Seigneur me mettra sur la bonne voie ». Arrivé enfin au point d’eau de Madyan, il y trouva un attroupement de gens occupés à abreuver leurs troupeaux, pendant que deux jeunes femmes, retenant leurs bêtes, se tenaient à l’écart. « Quel est votre problème ? » leur demanda Moïse. « Nous ne pouvons, répondirent-elles, abreuver notre troupeau que lorsque les bergers seront partis, car notre père est d’un âge fort avancé ». Moïse fit alors boire le troupeau des deux jeunes filles et se retira à l’ombre en disant : « Seigneur, j’ai grand besoin de toute grâce dont Tu voudras bien me gratifier ! » Puis l’une des deux jeunes filles revint vers lui, d’un pas timide, pour lui dire : « Mon père voudrait te voir pour te récompenser d’avoir abreuvé notre troupeau ». Moïse se rendit alors auprès du vieillard et lui raconta son histoire. Le vieillard lui dit : « Tu n’as plus rien à craindre. Tu es désormais hors de portée des injustes ».
« Ô père, dit l’une des deux jeunes filles, prends-le à ton service. Tu ne pourrais trouver un autre serviteur plus fort et plus digne de confiance ».
« Je voudrais, dit le vieillard, te marier à l’une de mes filles que voici, à condition que tu restes huit ans à mon service. Si tu veux aller jusqu’à dix ans, libre à toi de le faire. Je ne t’imposerai rien de pénible et, s’il plaît à Dieu, tu trouveras toujours en moi un homme équitable ».
« C’est convenu entre nous, répondit Moïse, et, quelle que soit la période que j’accomplis, il n’y aura aucun reproche à me faire. Dieu est Garant de notre accord ». » Sourate du Récit (28:20-28)
Certes, il est permis à une femme de se proposer en mariage à un homme pieux, mais il vaut mieux que cela se fasse par l’intermédiaire de l’un de ses Mahrams ou par l’intermédiaire d’une parente de l’une des deux familles.