Question :
Certaines personnes affirment que le Coran ne peut être compris sans les hadiths et donnent l’exemple suivant : « Dieu a mentionné, une par une, les femmes avec qui il nous est interdit de nous marier puis nous a accordé les autres. Maintenant, cela signifie-t-il que vous pouvez vous marier avec votre grand-mère parce que son nom n’était pas sur la liste ? Non. Cela signifie que le Coran ne peut être clairement compris sans hadiths. » Êtes-vous d’accord avec ça ? Quelle est la vérité derrière cette question?
Réponse :
Les hadiths sont effectivement une ressource très importante pour permettre la compréhension du Coran. Cependant l’argument présenté ci-dessus est totalement intéréssé. Les gens qui prétendent cela savent parfaitement que le mot « aba’a آباء » dans le Coran signifie « pères » et désigne à la fois votre père, le père de votre père et remonte ainsi dans les générations antérieures.
Dieu commande : « Désormais, n’épousez plus les femmes que vos pères ont eues pour épouses. Cette interdiction ne s’applique pas au passé. » (Les Femmes 4 : 22)
Cela comprend les femmes que vos pères ont épousés et que vos grands-pères ont épousés. Accordé à ce verset, l’épouse du grand-père est également intouchable. Cela est expliqué de la même manière dans les livres de jurisprudence islamique. Par exemple, le livre essentiel de la secte Hanafi : (Al-Ikhtiyâr) donne l’information suivante a ce sujet :
« Les femmes, dont leurs pères ou leurs grands-pères ont divorcés, sont illicites pour leurs fils ou leurs petits-fils et ce peut importe l’écart générationnel. Parce que Dieu a commandé: « Désormais, n’épousez plus les femmes que vos pères ont eues pour épouses. Cette interdiction ne s’applique pas au passé. » (Les Femmes 4 : 22) [1]
La négligence de l’intégrité entre le Coran et les hadiths a causé beaucoup de problèmes et de malentendus. Considérer les hadiths comme une « révélation non enregistrée » (wahy ghayr al-matluw), et déclarer le Coran et les hadiths comme deux sources de législation différentes, pour ensuite donner la priorité aux hadiths sur les commandements de Dieu est une abomination.
[1]Al-Ikhtiyar li Ta’leeli’l-Mukhtar, vol.3, p.85.