Un beau-père peut-il saluer sa belle-fille en la serrant dans ses bras ?

Question :

Un beau-père peut-il saluer sa belle-fille en la serrant dans ses bras ?

Réponse :

Le mariage entre père et fille a toujours été strictement interdit car ils sont (mahrams) l’un pour l’autre [1]. Le verset suivant définit les règles sur la couverture des femmes près de leurs mahrams :

«Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu’à leurs époux, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs époux, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs époux, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou à leurs servantes ou à leurs esclaves, ou à leurs serviteurs males incapables d’actes sexuels, ou aux garçons impubères. Dis-leur encore de ne pas frapper le sol de leurs pieds pour montrer leurs atours cachés. O vous les croyants ! Revenez tous a Dieu. Peut-être serez-vous heureux ! An-Noor (La Lumiere) (24:31)

Les savants musulmans conviennent qu’une femme n’a pas à observer des règles strictes en matière de couverture, mais plutôt qu’elle peut découvrir ses cheveux, son visage, ses bras, ses mains, ses jambes en dessous du genou et des pieds près de ces mahrams.

Aïcha, la mère des croyants a dit qu’Aflah, le frère d’Abou Quays avait demandé l’autorisation de lui rendre visite après l’instauration du voile. Bien qu’il fût son oncle paternel par allaitement , elle la lui avait refusée. Mais quand elle en a informé le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) il lui a donné l’ordre d’autoriser la visite » Voir Sahih al-Boukhari commenté par al-Asqalani, 9/150.

Les parties du corps qui peuvent être découvertes peuvent également être touchées par les personnes susmentionnées.

En Islam la parenté du lait est égale à celle du sang et s’applique dans le respect des règles de couvertures :

Il faut savoir que la permission de contact s’applique à la condition qu’aucune des deux parties n’ait de désir sexuel pour l’autre. Si un tel désir était décelé, le découvrement ou la permission de contact ne seraient plus de mise.

En ce qui concerne cette dernière, le beau-père qui étreint sa belle-fille pour la saluer est dans les règles.

[1] Un (mahram) est une personne de l’entourage proche avec laquelle il est impossible de contracter un mariage. Cela peut concerner les membres de la fratrie, des domestiques ou des travailleurs liés à la famille.