Question :
Dieu décide-t-il vraiment de la nature de nos cœurs ? Si oui, pourquoi les gens devraient-ils être responsables de leurs bonnes ou mauvaises actions ?
Réponse :
Il est préoccupant de savoir que Dieu scelle le cœur des gens, et de se poser la question de la responsabilité. Jetons un coup d’oeil sur les versets connexes :
Dieu Tout-Puissant décrète :
« Dieu a mis un sceau sur leurs cœurs et sur les oreilles, et un voile couvre leurs yeux, Un châtiment terrible les attend. » AL-Baqara (2:7)
Dans ce verset, les conséquences des mauvais comportements s’expriment à l’aide de métaphores [1]. Une métaphore est définie comme « une figure de discours dans laquelle un terme ou une phrase est appliqué à quelque chose dont il n’est pas littéralement applicable pour suggérer une ressemblance ». Quelqu’un qui déclare d’un autre: « C’est un renard! » ne parle pas réellement d’un renard, mais le compare ainsi (certainement pour décrire son ingéniosité) sans utiliser une préposition de similarité.
Les métaphores dans le langage figuratif peuvent également être utilisées pour créer une scène dans l’esprit des lecteurs, et leur permettre d’acquérir de nouvelles idées sur les objets ou les sujets dépeints. « Il était un agneau doux pour le massacre » ou « Toute la scène du monde » sont des exemples de langage figuratif, car il n’est pas possible de donner la signification littérale des phrases et aucune préposition de similitude n’est utilisée.
Le langage figuratif est utilisé dans le verset ci-dessus, pour représenter l’attitude préjugée des ignorants contre le Coran. Dans le langage figuratif, le sens littéral ne peut être utilisé, comme dans ce verset. Autrement, quelqu’un dont le cœur et l’ouie sont scellés, et dont la vision est voilée, ne serait pas responsable de ne croire en rien. Dieu Tout-Puissant décrète :
«Dieu n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.» Al-baqara (2:286)
Étant donné que ces phrases sont supposées, à tort, exprimer leurs significations littérales plutôt que métaphoriques, divulguer l’implicite « comme si » dans les phrases devient obligatoire.
Il en va de même pour les versets suivants :
«La Parole s’est réalisée contre la plupart d’entre eux; ils ne croient donc pas. Oui nous mettrons des carcans à leurs cous, jusqu’à leurs mentons; leurs têtes seront maintenues droites et immobiles. Nous placerons une barrière devant eux et une barrière derrière eux. Nous les envelopperons de toutes parts pour qu’ils ne voient rien. Il est indifférent pour eux que tu les avertisses ou que tu ne les avertisses pas, ils ne croiront pas.» Ya.Sin (36:7-10)
[1] L’utilisation de la métaphore s’appelle « isti’arah » en arabe.