La divergence de cette communauté en diverses sectes et écoles a une seule cause, à savoir l’éloignement du Livre d’Allah Tout-Puissant. Et puisque le Saint Coran ne fournit pas les justifications nécessaires pour ancrer le chiisme, le sectarisme et la doctrinalité, il est devenu impératif d’inventer de nouvelles sources religieuses à travers lesquelles on pourrait consacrer une religion parallèle, offrant ainsi une légitimité religieuse aux désirs de chaque secte et à ses inclinations politiques et sociales.
Les sectes, notamment les chiites, ont suivi les méthodes suivantes pour affirmer et renforcer leur existence en se présentant comme étant les véritables représentants de la religion d’Allah Tout-Puissant :
Premièrement : l’interprétation déformée des versets : Cela consiste à contourner les principes d’interprétation du Coran établis par Allah pour expliquer Son Livre Sacré, tels que le retour des versets explicites aux versets ambigus, l’établissement de liens entre les versets, et le respect de la langue arabe claire. Au lieu de cela, on a recours à l’interprétation du Livre d’Allah en se basant sur des narrations et des traditions faussement attribuées au Prophète pour qu’elles correspondent aux nouvelles croyances. On a également menti sur les imams et les érudits chiites, chaque secte ayant sa propre version de ce qui est accepté ou rejeté dans ces narrations. Nous citerons des exemples de ces interprétations déformées lorsqu’il s’agira des preuves utilisées par les chiites pour justifier leur croyance en l’imamat.
Deuxièmement : la création d’un système de hadiths propre à chaque secte : Chaque secte prétend que ses hadiths sont entièrement authentiques, tandis que ceux des autres sont généralement considérés comme mensongers et fabriqués. Ainsi, elles se sont conformées à la parole d’Allah à propos des Juifs et des Chrétiens :
« Les Juifs disent : ‘Les Chrétiens ne sont sur rien.’ Et les Chrétiens disent : ‘Les Juifs ne sont sur rien.’ Pourtant, ils récitent le Livre. C’est aussi ce que disent ceux qui ne savent rien, comme leurs paroles. Allah jugera entre eux le Jour de la Résurrection, dans ce sur quoi ils se disputaient. » (Al-Baqara, 113)
Troisièmement : la sacralisation de leur propre système de hadiths : Chaque secte croit que son propre système de hadiths a une sacralité équivalente à celle du Saint Coran. Elle le considère comme une source de législation à part entière, équivalente à une révélation secondaire reçue par notre noble Prophète, sans être récitée. Les sectes sont toutes d’accord sur ce point, bien que les versets du Coran ne parlent que d’une révélation unique envoyée par Allah à notre Prophète, tout comme pour les autres prophètes, qui n’ont reçu aucune autre révélation que celle contenue dans le Livre révélé. Allah dit, s’adressant à Son Prophète le dernier des prophètes :
« Nous t’avons révélé comme Nous avons révélé à Noé et aux prophètes qui sont après lui, et Nous avons révélé à Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les tribus, à Jésus, Job, Jonas, Aaron et Salomon, et Nous avons donné à David le Livre des Psaumes. » (An-Nisa, 163)
Notre Prophète n’a reçu aucune autre révélation que le Coran. Et si nous lisons les versets qui parlent de la révélation faite au sceau des prophètes (qui désigne l’envoi du message), nous constatons qu’elle est exclusivement attribuée au Coran, comme dans ces versets :
« Et il m’a été révélé ce Coran afin que je vous avertisse par lui, vous et ceux à qui il parviendra. » (Al-An’am, 19)
« Nous racontons ici pour toi la meilleure des histoires, grâce à ce que Nous t’avons révélé de ce Coran, bien que tu aies été auparavant parmi les ignorants. » (Yusuf, 3)
« Et ainsi Nous t’avons révélé un Coran arabe, afin que tu avertisses la Mère des cités et ceux qui l’entourent, et afin que tu avertisses du Jour du Rassemblement, auquel il n’y a pas de doute. Un groupe sera au Paradis et un autre dans le Feu. » (Ash-Shura, 7)
Ainsi, il n’est pas correct de désigner la révélation dans ce sens à autre chose que le Coran.
Le musulman n’est responsable que de ce qu’Allah a révélé à Son Prophète dans le Coran, car c’est le Livre selon lequel les gens seront jugés le Jour du Jugement. Quant à ce qu’Allah a révélé aux autres prophètes en dehors de ce qui est dans le Livre, il ne possède pas le statut de message auquel les serviteurs sont soumis. C’est simplement une orientation donnée au prophète pour accomplir quelque chose qui l’aide dans la transmission du message ou dans l’accomplissement d’une tâche particulière. Il n’est pas nécessaire pour le musulman de rechercher ce type de révélation ni de se pencher sur ses détails, car ce n’est pas une obligation en soi. De plus, la méthodologie du Coran interdit au musulman de poser des questions sur des détails non demandés :
« O vous qui avez cru, ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient révélées, vous causeraient du tort. Et si vous les demandez alors que le Coran est révélé, elles vous seront exposées. Allah vous pardonne cela. Allah est Pardonneur, Indulgent. Ceux qui ont posé ces questions avant vous sont devenus mécréants à cause de ces questions. » (Al-Ma’idah, 101-102)
Ainsi, le musulman doit se concentrer sur ce qui lui est demandé sans chercher à explorer ce qui est omis ou non expliqué dans le Coran, car l’obligation de rechercher ce qui est au-delà de ce qui est dans le Livre serait source de difficultés. Ces difficultés sont écartées de la communauté musulmane dans son ensemble. Dieu dit :
« Et luttez dans le chemin d’Allah comme il convient de lutter pour Lui. Il vous a choisis et Il n’a pas mis de difficulté dans la religion. La religion de votre père Abraham, Il vous a appelés musulmans auparavant et dans ce Coran. Que le Messager soit un témoin pour vous et que vous soyez témoins pour les gens. Accomplissez la prière, donnez la zakat et attachez-vous fermement à Allah. Il est votre Protecteur, et quel excellent Protecteur et quel excellent Secoureur ! » (Al-Hajj, 78)