Islam et Musulmans

Comment la libération d’un esclave, mentionnée dans le Coran, peut-elle être adaptée et appliquée dans le monde moderne ?

Question :
Comment la libération d’un esclave, mentionnée dans le verset 92 de la sourate An-Nisâ, peut-elle être appliquée aujourd’hui ?
Réponse :
Le Coran stipule que lorsqu’une personne tue quelqu’un par erreur, elle doit verser une compensation (diyah) aux proches de la victime et, en plus, libérer un esclave musulman. Cela représente non seulement une compensation matérielle, mais aussi une réparation spirituelle, en libérant une personne de l’esclavage.
Aujourd’hui, la notion de « tahrîr-i rakabe » (libération d’un esclave) peut s’appliquer de manière plus souple. Il ne s’agit pas uniquement de libérer un esclave au sens traditionnel, mais de mettre en œuvre des actions qui visent à restituer la liberté à ceux qui sont privés de leurs droits fondamentaux. Cela inclut les prisonniers de guerre, mais aussi les individus qui sont réduits en esclavage en raison de la traite des êtres humains, ou ceux qui sont asservis à cause de motifs sociaux, politiques ou économiques.
Dans le contexte actuel, la libération d’esclaves peut donc se traduire par des efforts pour mettre fin à des formes modernes de servitude, comme l’exploitation humaine, le trafic d’êtres humains et la réduction des femmes à l’esclavage sexuel, dans le cadre de la lutte contre ces pratiques aux niveaux national et international.

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