Question :
Quelle est la peine prévue en droit islamique pour un violeur selon le Coran et la Sunna authentique ?
Réponse :
D’après notre étude à la lumière du Coran, une personne coupable de viol doit être soumise à deux types de sanctions : d’une part, les indemnisations relevant des droits de la victime, et d’autre part, une peine relevant du droit pénal.
Quant au droit d’Allah découlant du crime, il concerne la relation entre le coupable et Allah : s’il se repent et se réforme, il pourra être pardonné dans l’au-delà. Cependant, la sanction pénale relève du droit public, ce qui signifie que, une fois le crime prouvé, le coupable ne peut en aucun cas y échapper. En revanche, les indemnisations relevant des droits de la victime peuvent être levées si celle-ci décide de pardonner.
1- Les indemnisations (droits de la victime)
a- Diyah (compensation) : Si la victime subit des blessures corporelles, une indemnisation est déterminée en conséquence.
b- Mahr al-mithl : Si l’agression compromet les perspectives de mariage de la victime, le coupable doit payer une dot équivalente à celle qu’elle aurait reçue en mariage.
c- Hukūmat al-‘adl : Si la victime subit des pertes matérielles, une indemnisation est fixée en fonction du préjudice subi.
2- La sanction pénale : castration chirurgicale
Le coupable ayant causé un tort irréversible à la victime, une peine permanente doit être appliquée. La sanction adéquate est la castration chirurgicale, qui empêche définitivement le récidivisme et reflète la gravité du crime.
Si cette peine semble sévère, elle est proportionnelle à la gravité du crime, comme en témoigne la législation islamique pour d’autres délits, où la sanction varie en fonction de la gravité de l’acte (ex. amputation pour vol selon Al-Māʾida, 5:33).