Question :
D’après ce que je comprends des hadiths sur le commerce, il est interdit de vendre un bien que l’on ne possède pas. Pourtant, aujourd’hui il existe le concept du « e-commerce ». Dans cette pratique, l’acheteur et le vendeur se rencontrent virtuellement sur internet. Ni l’un ni l’autre ne voit physiquement le bien, et bien souvent, le vendeur ne possède même pas encore l’article qu’il vend. Ce type de transaction est-il licite ?
Réponse :
Le hadith qui interdit la vente d’un bien que l’on ne possède pas est le suivant :
Selon Hakîm b. Hizâm : Je suis venu voir le Messager d’Allah et j’ai dit : « Quelqu’un vient me voir pour acheter un bien que je ne possède pas. Alors je vais au marché, je l’achète et je le lui vends. Qu’en dis-tu ? » Le Messager d’Allah répondit : « Ne vends pas ce que tu ne possèdes pas. » (Tirmidhî, Buyû‘, 19 ; Abû Dâwûd, Buyû‘, 68 ; Nasâ’î, Buyû‘, 60)
Ce hadith interdit la vente d’un bien non détenu afin d’éviter que l’une des parties ne subisse un préjudice. Dans le commerce électronique, cependant, les caractéristiques du produit sont clairement décrites. Si l’objet livré ne correspond pas à la description, le client a la possibilité de le retourner. De plus, si le vendeur ne peut pas livrer l’article, l’argent ne lui est généralement pas transféré, évitant ainsi les risques mentionnés dans le hadith.
En résumé, tant que le vendeur respecte les conditions convenues et qu’il est en mesure d’honorer la livraison ou de rembourser en cas de problème, la vente est permise. En revanche, si une personne vend de manière malhonnête un produit qu’elle ne possède pas, encaisse l’argent, puis ne livre rien, cette pratique devient illicite selon le hadith mentionné.