Islam et Musulmans

L’usure dans le Coran et la Sunna

L’usure dans le Coran et la Sunna :

Le terme utilisé pour définir l’usure dans le Coran est la “riba”. Ribaالربو) ) ou (الربا), dans leur forme infinitive, représentent “ajouter” et “augmenter” alors que sous leur forme nominale ils deviennent “additionnels” ou “usurés”.

L’usure est le revenu obtenu à partir d’un prêt, augmenter la riba à partir d’un prêt est de l’usure, en raison du fait qu’il est l’affaire économique sur laquelle il s’appuie. Dans un verset révélé à la Mecque, Dieu commande:

وما آتيتم من ربا ليربو في أموال الناس فلا يربو عند الله وما آتيتم من زكاة تري دون وجه الله فأولئك هم المضعفون

“L’usure que vous pratiquez aux dépends des biens de vos semblables, n’accroitra pas le nombre de vos bonnes œuvres auprès de Dieu. Mais l’aumône (zakat) que vous verserez pour plaire à Dieu, multipliera votre récompense.” (Les Romains 30:39)

Personne, outre ceux qui possèdent plus de capitaux que nécessaire, peuvent accorder des prêts. Les prêts avec intérêts sont donnés “de sorte à augmenter la propriété des hommes”… Pour cette raison, ils ne peuvent être “donnés” aux personnes jouissant de petites propriétés.

La personne qui offre des prêts avec intérêt doit avoir la garantie qu’il récupérera son argent. Ainsi, il se libère du risque de surveiller son capital. Les raisons qui font qu’un prêteur soit prêt à dépasser la difficulté de l’usure pourraient être le désir d’accroitre son capital ou un besoin urgent d’argent.

Considéré comme le revenu du loyer, l’usure est définie comme la “valeur de l’argent dans le temps”. Le loyer d’une propriété est la compensation monétaire pour le bénéfice d’un bien inconsommable. Ceux qui louent une maison, y logent. Ceux qui louent une voiture, la conduisent. La propriété est remise à son propriétaire lorsque l’accord entre les deux contractants se termine. Aucune propriété qui ne peut être bénéfique sans consommation peut être louée. Par exemple, l’argent en lui-même ne répond à aucune nécessité. Même le propriétaire d’un fabuleux trésor mourrait s’il ne s’alimentait pas. L’argent ne peut être ni sa nourriture, ni son logement. L’argent n’est profitable qu’en tant que marchandise d’échange, contre des biens ou des services. Ainsi, une telle propriété ne peut pas être louée et une propriété non rentable ne conserve pas une “valeur temporelle”.

Les usuriers garantissent que quelqu’un qui a besoin d’argent aujourd’hui peut arriver à en gagner à l’avenir et que quelqu’un pourrait assurer l’argent qu’il ne peut pas utiliser pour le moment. Si l’usure est autorisée, le prêteur aiderait une personne dans le besoin avec l’intention de lui demander plus dans le futur. Alors que le prêteur reprend généreusement son prêt lors de l’obtention de son argent. Ainsi, l’argent ne serait pas absurdement conservé, et les deux parties en profiteraient.

La clause “tout ce que vous proposez comme usure”, désigne ce qui peut augmenter la propriété d’un individu au détriment de Dieu. Cela signifie que l’argent et le capital n’augmente pas vos faveurs auprès de Dieu.

Conformément à l’ordre naturel (fıtrat) du marché le prêt n’est pas un accord économique poursuivi pour augmenter le nombre d’entrants. Le revenu est réalisé par l’investissement du prêt par le prêteur. L’investissement n’est pas le prêt et l’usurier ne prend aucune responsabilité dans l’investissement du dit prêt. De sorte qu’il n’ait aucun droit sur les revenus possibles réalisés à partir de cet investissement.

L’usure est souvent assimilée au commerce. Si la vente d’un bien coute 10 USD en valeur actuelle, alors un crédit de 11 USD par mois est envisageable. Au contraire, le commerce est l’échange de deux biens différents, car la marchandise de transaction permettant d’acheter le pain est l’argent ; et il peut être ou en espèce ou en crédit. Alors que l’opération d’usure est le profit des revenus sur un prêt. Le profit réaliser dans le prêt est très différent de ce qui se fait dans le commerce.

L’usure se fait toujours de la même façon. Les arabes qui vivaient dans la péninsule arabique avant la révélation sont appelés les habitants de la période de l’ignorance. Ils accordaient des prêts sans user de leur capital personnel et obtenaient un bénéfice sur le prêt donné. Lorsque la période convenue prenait fin, ils réclamaient leur dû, et si le débiteur ne pouvait rembourser le prêt initial, un nouvel intérêt lui était imposé par le prêteur pour une période prolongée.

Le messager de Dieu, dans son discours d’adieu souligne :

 “Ô peuple ! Toute part d’intérêt est abolie, mais le capital vous revient sans que vous ne soyez injustes ou que l’on ne soit injuste à votre encontre. Dieu a décrété l’interdiction de l’intérêt. La part d’intérêt qui revient à ‘Abbâs Ibn ‘Abd al-Muttalib est complètement abolie.”

L’usure de la période de l’ignorance s’épanouit à nouveau aujourd’hui ; le revenu est fourni par le prêt. Les auditeurs du discours étant témoins de la Période d’Ignorance n’avaient besoin d’aucune explication pour l’expression “usure de l’ignorance”.

Selon le verset qui suit, l’usure est l’offre d’un prêt conditionné, qui est remboursé avec intérêt.

“Si vous ne renoncez pas aux intérêts de l’usure, alors sachez avec certitude que Dieu et Son messager ne vous laisseront pas de répit. Mais si vous vous repentez, votre capital vous sera restitué.” (La Vache 2:279)

Le terme “capital” est utilisé pour définir l’objet ou le montant accordé en prêt. Le commerce étant l’échange de deux choses différentes, il ne peut pas être définit comme tel. Si quelque chose est offert pour être remboursé avec intérêt, l’intérêt est l’usure. Le verset suivant précise que l’usure est produite à la suite du prêt en tant que transaction économique :

Si votre débiteur se trouve en difficulté (de remboursement), accordez-lui un répit jusqu’à ce qu’il soit en mesure de régler sa dette sans être gêné. Si vous consentiez à effacer sa dette par charité, ce serait mieux pour vous, si seulement vous saviez.” (La Vache 2:280)

Ainsi, le messager de Dieu disait :

“L’usure n’est produite que grâce au prêt. Il n’y a pas d’usure dans le paiement immédiat.“

Les paiements crédités incluent l’usure.

Une autre parole du messager de Dieu a été rapporté comme suit :

“L’usure n’est que lorsque le prêt est crédité.”

Les versets et les hadiths démontrent clairement que l’usure est le prêt garanti.

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