Question :
J’ai entendu quelqu’un dire qu’il n’y a pas de verset explicite dans le Coran qui impose le port du voile aux femmes. Si le voile était si important, un verset clair aurait été révélé, comme ceux concernant la prière et d’autres obligations. Que pensez-vous de cette affirmation ?
Réponse :
Le mot « hijab » vient de la racine arabe « حجب », qui signifie « couvrir » ou « voiler ». « Hajaba » désigne le fait de dissimuler ou de cacher quelque chose. Une femme « mouhajaba » est une femme voilée ou couverte. À l’origine, le terme « hijab » désigne ce qui empêche la vue et cache ce qui se trouve derrière, comme dans ce verset concernant les femmes du Prophète :
« Et quand vous leur demandez quelque chose, demandez-le de derrière un rideau (hijab). » (Al-Ahzab 53)
Bien que le Coran n’utilise pas le mot « hijab » pour désigner ce que les femmes musulmanes doivent porter, les gens emploient ce terme par métonymie pour parler d’un vêtement pudique. Une femme qui porte des habits amples et couvrants, ne montrant que ce qui apparaît habituellement comme le visage et les mains, est qualifiée de « mouhajaba », c’est-à-dire que son corps est voilé.
Le hijab, y compris le « khimar » (voile couvrant la tête), est une obligation pour la femme, comme indiqué explicitement dans le Coran :
« Et qu’elles rabattent leur voile (khimar) sur leur poitrine. » (An-Nour 31)
De même, le vêtement couvrant le reste du corps, tel que le jilbab, la abaya ou la melaya, est également une obligation, comme mentionné dans ce verset :
« Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de rabattre sur elles leurs grands voiles (jilbab). Cela est plus propice à ce qu’elles soient reconnues et qu’elles ne soient pas offensées. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Al-Ahzab 59)
Le verset explique la raison de cet ordre en disant :
« Cela est plus propice à ce qu’elles soient reconnues et qu’elles ne soient pas offensées. »
La manifestation de la beauté corporelle par l’exhibition ou par des vêtements moulants peut exposer la femme à des préjudices.
Le Coran utilise les termes « khimar » et « jilbab » pour décrire les vêtements pudique que doit porter la femme. Toutefois, certaines personnes préfèrent utiliser d’autres termes comme « hijab » ou « vêtement islamique ». Quelles que soient les terminologies, elles n’affectent pas la nature de l’obligation divine, qui est clairement établie dans le texte.
Bien que cela soit une obligation pour la femme, personne n’a le droit de la contraindre à porter ou à retirer le hijab. De même, il ne faut pas juger négativement une femme qui ne s’y conforme pas. Elle manque peut-être à un commandement divin, mais aucun être humain n’est parfait. Notre devoir est de transmettre le message, et le jugement final appartient à Allah :
« Leur compte ne revient qu’à mon Seigneur, si seulement vous pouviez comprendre. » (Ash-Shuara 113).
