Question :
Comment les capacités de perception et de décision de l’homme et du djinn, telles que mentionnées dans le Coran, les rendent-elles responsables devant Allah ?
Réponse :
L’écoute (sem’) / l’audition, la vue (basar) / la perception, et le cœur / l’âme sont trois capacités qui se développent lorsque l’âme est insufflée dans l’être humain (Secde 32/9). Le fait que ces capacités existent aussi chez les djinns, mentionnées dans le Coran, est la preuve qu’ils ont aussi reçu une âme. L’âme est semblable au système d’exploitation d’un ordinateur. Ce système est chargé dans l’ordinateur après la finalisation de sa fabrication. De même, l’âme est insufflée dans le corps une fois sa structure terminée, et devient le second corps de l’individu. À partir de ce moment-là, l’être humain devient différent des autres créatures vivantes (Muminun 23/12-14). Le cœur, ou l’âme, est le centre de commande principal de la personne. Le corps désire obéir aux informations correctes, mais l’âme oscille entre ses intérêts personnels et la vérité. Si elle prend des décisions en fonction de ses intérêts, elle ferme les yeux sur certaines vérités et les ignore. Cela peut conduire à l’ingratitude et à la mécréance. Un mécréant voit les signes d’Allah, reconnaît leur vérité, mais les ignore parce qu’ils contredisent ses intérêts personnels. Ainsi, la mécréance est un acte conscient (Al-i Imran 3/106, Tawba 9/66, Nahl 16/106, Naml 27/14, Ankabut 29/47, Luqman 31/32). Ceux qui commettent cet acte méritent la malédiction d’Allah, des anges et de tous les hommes. S’ils ne se repentent pas, ils perdent tant ce monde que l’autre (Al-i Imran 3/89-91). Certains jouent un double jeu : pour ne pas paraître mauvais, ils affirment qu’ils acceptent la vérité, mais en modifiant le sens des versets qui vont à l’encontre de leurs intérêts, ils deviennent pires que les mécréants. Ceux-ci sont des hypocrites, qui jouent à deux jeux : l’hypocrisie envers Allah et l’hypocrisie envers les hommes (Bakara 2/8-16, 75-79). À la lumière de ces informations, l’humain et le djinn peuvent être définis comme ‘des êtres vivants capables d’évaluer les informations obtenues par leurs organes sensoriels selon leur cœur et de changer leur comportement en conséquence’. Ces caractéristiques les rendent responsables devant Allah (Al-A’raf 6/128-132, Zumar 39/42, Ahkaf 46/18-19, 29-32, Jin 72/14-15).