Question :
Est-ce que le verset 46 de la sourate Mu’min est vraiment une preuve de l’existence du châtiment de la tombe ?
Réponse :
Ce verset est souvent cité comme preuve de l’existence du châtiment de la tombe. Cependant, la période entre la mort et la résurrection est perçue comme étant aussi courte qu’un clignement d’œil, voire encore plus brève, du point de vue de l’homme. Personne ne serait conscient du temps qui se serait écoulé (An-Nahl 16/77, Yasin 36/51-52, Al-Qamar 54/46-50). Les mécréants, comme Pharaon, diront lors de la résurrection : « Malheur à nous, qui nous a réveillés de notre sommeil ? » (Yasin 36/52). Si ils subissaient déjà le châtiment de la tombe, ils devraient s’écrier : « Enfin, nous avons été délivrés ! ». Par conséquent, ce verset ne peut pas être utilisé comme preuve du châtiment de la tombe. Ce verset ne fait que montrer comment le Pharaon et ses partisans se sont retrouvés dans une impasse après avoir vu qu’un membre de la famille du Pharaon avait cru en Moussa (paix sur lui), et comment la vie leur était devenue un supplice. Ce châtiment est une description du « mauvais châtiment » mentionné dans le verset précédent. Ce mauvais châtiment est une expérience que tous les mécréants qui s’opposent à leurs prophètes vivront (Al-An’am 6/155-157, An-Naml 27/4-5).
